Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
WebLog de Michel Lesbats

Un blog de plus... pourquoi faire? Participer au débat citoyen, bien sûr, mais associé aux thèmes des domaines de la prévention des risques, de l'Ecologie , de l'aménagement et du développement durables: un portail de discussions et de réflexions sur tous les types de risques et la façon de les gérer.

La crise financière une chance ?




Soyons fous ! Imaginons l’inimaginable : demandons l’impossible !


La crise profonde de la finance se mondialise et atteint progressivement tous les secteurs de l’économie. Tous les spécialistes de ces domaines consultés depuis ces derniers jours le reconnaissent : les règles de l’économie et du capitalisme financier sont dérogées par ceux qui faisaient la leçon, il y a encore quelques jours, pour les respecter. De fait l’économie de marché, l’orthodoxie dite néo-libérale est moribonde en effet :

Tous imaginent maintenant l’inimaginable:

- Mettre de la « régulation » ( de la rétro-action ou du Droit , c’est à dire de l’obligation sociétale pour certains) pour faire fonctionner un système qui doit « naturellement s’auto-réguler grâce au marché.

-Nationaliser le système bancaire que tous cherchaient hier à privatiser.

- Amnistier les délinquants financier pour rapatrier les « capitaux exilés » pour cause de fiscalité française trop contraignante (en favorisant un emprunt pour des Etats « en faillite » et insolvable puisqu’endêté jusqu’au cou-

- Privatiser les profits et à mutualiser les déficits.

- Proposer que les Etats endettés se portent caution de l’argent des déposants privés alors que ces mêmes Etats sont incapable de maîtriser leurs propres dépenses et bientôt sans aucun doute ne pourront plus rembourser les intérêts qu’ils doivent.

-Empêcher la spéculation financière et la mise en place d’ « innovations » financières (sur-primes) c’est à dire empêcher aujourd’hui ce que l’on présentait comme « incontournable » ou comme « indispensable » hier.

-Savoir éliminer des règles et fausses valeurs aussi naïves que malhonnêtes nommées " attrape gogos " :
    * prêter de l’argent à des citoyens alors que l’on sait pertinemment qu’ils ne pourront pas le rembourser, est-ce     démagogique ou démocratique ?
    * gagner de l’argent sans rien faire en spéculant et prôner en même temps qu’il faut favoriser la valeur « travail ».     C’était possible est-ce vraiment souhaitable?

Enfin bref… la confiance va avoir du mal à revenir puisque ceux qui gèrent le système maintenant, pour le changer sont ceux qui étaient donneurs de leçons d’hier pour le faire (dys)fonctionner !

Quelle exemplarité. Pas étonnant que ces interventions soient peu « responsables » et inefficaces pour stopper la crise financière : certains Hommes politiques, Hommes d’Etat, Chefs d’entreprises et conseillers divers y perdront encore, dans les jours qui viennent, le peu de crédibilité qui leur reste.

L’imagination étant au pouvoir et la situation favorable au changement de règles financières économiques et de gouvernance proposons de fonder le nouveau système financier sur des valeurs et des services plus rationnels,  utiles à l’économie sociale et solidaire, l’économie de la croissance écologique, celle du développement durable. C’est assurément la seule qui est envisageable maintenant. Renvoyons les vieux « barbons » de l’économie financière à leurs études remplaçons ces idéalistes, peu réalistes, par les tenants de l’économie entrepreneuriale, éco-citoyenne et sociale.

Réfléchissions au fait que la crise peut nous aider à favoriser et à accélérer la mise en place d’une nouvelle économie de croissance, d’une nouvelle gouvernance de développement durable, de l'écologie, du social.... peu importe les termes.
Avant la crise cela n’était pas gagné… peut-être que,  paradoxalement, celle-ci peut  favoriser l’émergence et la mise en place d’une nouvelle gouvernance maintenant souhaitée par le plus grand nombre.

Après le Grenelle de l’environnement et grâce à la « crise », soyons réalistes… demandons le possible.

Michel Lesbats / Portaildurisque (remise en ligne d'un article de 2008)

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
Et surtout, revenons à une finance raisonnable, au service de l'industrie et abandonnons la finance "fantôme", celle qui créée l'économie au dépens de la production industrielle, celle qui spécule aussi bien sur la valeur des marchandises, sur la valeur du travail humain, sur la géopolitique.
Répondre
L
Tout à fait d'accord! Bien amicalement.
Répondre